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Joson et La

Poux »

Mon Grand Père Joseph Marie Alfred Renard a vu le jour le dimanche 10 avril 1904 à Sainte-Hélène dans les Vosges. Huit jours après Pâques, il fait déjà chaud, 12° le matin mais le 7 décembre 1904 une très forte tempête et de très fortes pluies s’abattent dans le Nord-Est de la France ; il tombe la quantité d’un mois de pluie en un jour. 1904, c’est la naissance de Joseph et aussi de Jean Gabin, Salvador Dali, J. Weissmuller (Tarzan). 1904, c’est l’inauguration de la 1 ère foire de Paris. 1904, c’est la déclaration de guerre du Japon à la Russie. 1904, c’est la mise en service de la 1 ère ligne de métro à New York. 1904, la gare de Saint-Dié est rénovée. Joseph, va connaître au cours de sa vie deux guerres mondiales. Ces deux guerres marqueront la jeunesse et toute la vie de Joson. Soumis aux bombardements, aux privations, à la propagande de l’occupant pendant près d’une dizaine d’années ne peuvent laisser un enfant puis un homme intact. Deux conflits majeurs qui s’inscrivent dans la mémoire de Joson. A l’âge de 26 ans Joseph perd sa mère Marie. Il sera maçon, bucheron, ouvrier agricole, poète les soirs de cafard à Tüzen au stalag IIA et rusé comme un renard. Après quatre années et onze mois de captivité, Joson ne reverra pas son père. Charles Alfred Renard décède le lundi 4 janvier 1943. Neveu et enfant de poilu, Joson combattra pour une France libre. Arrière-petite-fille de Poilu, petite fille d’un Prisonnier de Guerre de la IIème Guerre Mondiale, j’ai le devoir de saluer celles et ceux qui se sont levés pour défendre notre patrie. C'est en regardant le passé avec ses gloires, ses blessures, que nous prenons encore davantage conscience de nous-mêmes, de notre capacité de maîtriser notre destin. Savoir ce qu'est la mémoire, une mémoire partagée, une mémoire qui doit prendre en compte toutes les diversités de ceux qui l'ont constituée et qui font aujourd'hui ce que la France est…Ce que nous sommes… Le passé n'est pas une nostalgie. Le passé n'est pas simplement le regard parfois complaisant que l'on porte sur l'Histoire. Le passé est un long segment et aussi une obligation. Être meilleur, être plus fort, être conscient de ce que nous avons encore à faire comme humains.