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 « Joson et La Poux » 

La première Guerre Mondiale L’ENFANCE DE MES GRANDS-PARENTS BILAN DE LA 1ERE GUERRE MONDIALE LE RETOUR DES POILUS LE RETOUR DES POILUS LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LA MOBILISATION LA MOBILISATION L’ENFANCE DE MES GRANDS-PARENTS BILAN DE LA 1ERE GUERRE MONDIALE LE RETOUR DES POILUS LE RETOUR DES POILUS LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LA MOBILISATION LA MOBILISATION Page précédente Page précédente
Le Poilu et son vocabulaire
L'uniforme    du    soldat    français    n'avait    guère    évolué depuis   1829,   en   août   1914,   les   fantassins   portaient   encore les   fameux   pantalons   rouges   garance   et   une   capote   gris   de fer   bleutée,   fermant   par   deux   rangées   de   boutons,   alors que    beaucoup    d'autres    pays    avaient    adoptés    des    coloris plus   discrets.   Le   bas   du   pantalon   est   enserré   de   guêtres   en cuir   lacées.   Les   brodequins   sont   en   cuir   à   semelles   cloutées. Le   ceinturon   porte   trois   cartouchières   également   en   cuir, plus   une   baïonnette   dans   son   fourreau.   Le   képi   de   modèle 1884   porte   un   ruban   garance   et   bande   bleutée,   recouvert d'un    couvre-        képi    bleu    en    campagne.    Le    havresac    est confectionné   en   toile   cirée   avec   une   armature   en   bois   sur lequel   est   attaché   différents   outils   collectifs   ou   individuels   et le   tout   est   complété   par   une   musette.   L'ensemble   pèse   en tout   près   de   30   kg   et   l'uniforme   est   extrêmement   visible   sur le terrain. Au   début   du   conflit,   les   magasins   d'habillement   dévalisés, font   face   à   la   pénurie   de   draps   de   laine   en   fournissant   des modèles   simplifiés   de   képis   bleu   clairs   ou   gris   bleu   ainsi   que des   pantalons   en   velours   côtelé   marron   et   une   capote   à simple     boutonnage.     Le     fusil     de     dotation     de     l'armée française   est   le   modèle   1886   dit   "Lebel"   adopté   par   l'armée française   en   1887.   De   calibre   8   mm,   il   peut   emporter   jusqu'à dix cartouches.
Un    an    après    le    début    de    la    guerre,    un    nouvel uniforme   est   adopté   par   l'armée   française.   De   couleur   bleu clair   il   est   moins   visible   que   le   premier   modèle.   La   capote   se ferme   croisé   ce   qui   protège   mieux   les   soldats   et   les   guêtres en   cuir   sont   délaissées   au   profit   des   bandes   molletières   de 2m60,    les    poches    de    ce    modèle    sont    renforcées    pour pouvoir   accueillir   des   munitions   ou   d'autres   objets.   Appelé "bleu horizon" cet uniforme sera généralisé qu'en 1916. Toutes    les    troupes    métropolitaines    sont    dotées    de    cet uniforme,    pour    les    troupes    d'Afrique    en    revanche,    elles perçoivent   un   modèle   identique   mais   de   couleur   kaki,   se rapprochant    du    jaune    moutarde.    L'état-major    fait    alors distribuer   700   000   cervelières   pour   la   protection   de   la   tête des   soldats.   Se   plaçant   en   dessous   du   képi,   cette   protection métallique    se    montre    embarrassante    et    peu    efficace.    Le casque    Adrian    commencera    à    être    perçu    qu'à    partir    de septembre    1915    et    l'ensemble    des    poilus    en    sera    tous équipés en 1916.
PETIT LEXIQUE DU POILU
Mes   Ancêtres   les   Poilus   avaient   leur   vocabulaire,   leur   argot,   remugle   du   vieux   répertoire   des   casernes,   verbes   bâtards   nés   d’une condition de vie hors normes. Certains termes figurent aujourd’hui encore dans nos façons de parler. La guitourne, le gourbi, la cagna, c’était l’abri de la tranchée ; la  bectance, la tambouille, la bouffe, le rata (abrégé de ratatouille), parlaient de qu’ils mangeaient. Les   deux   mots   que   l’on   entendait   le   plus   sur   le   front   étaient   «   boche   »   et   «   pinard   ».   Celui-ci   existait   depuis   au   moins   trois   siècles chez   les   viticulteurs   bourguignons.   Quant   au   terme   «   boche   »,   il   avait   été   pendant   la   guerre   de   1870   «   alboche   »,   fait   de   «   al   », premières lettres d’ « allemand », et de « boche », qui en langage familier voulait dire « tête dure ». Les   tranchées   brassaient   les   individus,   les   origines,   les   classes   sociales   et   les   jargons.   Les   ruraux   parfois   illettrés   entendaient   avec surprise le parler assuré des Parisiens, aussi nommés « parigots » ; les dialectes déteignaient sur les camarades.
Abeille. n.f. Balle de fusil. Terme faisant référence au bruit des projectiles dans leur course. Adjupète. n.m. Surnom donné à l'adjudant. Antidérapant. n.m. Synonyme argotique de vin rouge. Arbeit. n.m. Travail. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Artiflot. n.m. Surnom donné, principalement par les fantassins, aux artilleurs. Azor. n.m. Sac d'infanterie. Barbelé. n.m.pl. Fil de fer ou réseau de fils de fer hérissés de pointes coupantes. Dans un sens imagé, peut désigner un alcool fort de mauvaise qualité, type eau-de-vie. Barda. n.m. Équipement du soldat. Terme venant d'Algérie, où "barda" renvoie à la charge d'un homme ou d'un mulet. Bébé. n.m. Projectile d'artillerie. Terme faisant référence à la taille du projectile, équivalente à celle d'un nourrisson. Bigor. n.m. Abréviation du nom "bigorneau", qui désigne les hommes de l’artillerie de marine. Boche. n.m.pl., adjectif. Désignation péjorative des Allemands par les Français. Ce terme serait une réduction du terme argotique "Alboche", désignant aussi les Allemands. Boîte aux lettres. n.f. Projectile d'artillerie. Bouteille. n.f. Projectile d'artillerie. Bouillon Kub. n.m. Projectile d'artillerie. Brot. n.m. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Charrette. n.f. Projectile d'artillerie. Chasse-bite. n.m. Déformation du terme argotique "chassebi", qui se réfère aux chasseurs à pied (fantassins). Ciblots. n.m.pl. Variante de "civelots", qui désigne les civils. Crapouillot. n.m. Surnom donné aux mortiers de tranchée et, par extension, à l’ensemble de leurs projectiles. Terme qui signifie à la base "petit crapaud". Dzin-dzin. n.m. Projectile d'artillerie. Enclume. n.f. Projectile d'artillerie. Escarpins. n.m.pl. Brodequins (chaussures de soldats). Terme ironique, évidemment. Feldgrau. n.m. Littéralement "gris de campagne" : couleur de l’uniforme allemand. Par extension, désigne le fantassin allemand. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Feuillées. n.m.pl. Latrines de campagne, généralement creusées dans la terre un peu à l’écart des tranchées principales. Fritz. n.m.pl., adjectif. Désignation péjorative des Allemands par les Français. Moins usité que le synonyme "Boche". Galonnard. n.m. Désigne un supérieur hiérarchique considéré comme plus attentif à ses galons et à ses décorations qu'à la vie de ses hommes. Gaspard. n.m. Rat. Ce terme proviendrait du patois lyonnais. Gourbi. n.m. Abri. Terme venant d'Afrique du Nord, où "gourbi" renvoie à une habitation de fortune ou en désordre. Gros cul. n.m. Tabac à pipe. Gros noir. n.m. Obus de gros calibre. Jus. n.m. Café. Lebel. n.m. Fusil qui équipe l'armée française. Le fusil Lebel a été conçu en 1886 et modifié en 1893. Sa longueur (1,80 m) rend son usage peu pratique dans les tranchées. Limace. n.f. Chemise, blouse. Nommée ainsi lorsqu'une chemise est si résistante et dure qu'elle râpe comme une lime. Marmite. n.f. Obus de gros calibre. Métro. n.m. Projectile d'artillerie. S'applique plus précisément aux obus de 310 mm allemands, qui produisent en vol un bruit semblable à celui d’une rame de métro. Mirabelle. n.f. Projectile d'artillerie. Moulin à café. n.m. Mitrailleuse. Terme faisant référence au bruit du moulin à café manuel. Museau de cochon. n.m. Masque à gaz. Musiciens. n.m.pl. Haricots secs. Ce terme évoque de façon poétique les bruits émanant de notre ventre après ingestion de cette nourriture. No man's land. n.m. Zone dévastée à l'avant des tranchées. Ce terme anglais fait sa première apparition en décembre 1914, dans un texte du correspondant de guerre britannique Ernest Swinton. Obusite. n.f. Qualifie les affections psychologiques faisant suite à l’expérience du bombardement. Equivalent anglais : "shell shock". Pain kaka. n.m. Pain de rationnement allemand, dont le surnom à la consonnance scatologique a été souvent raillé du côté français. Provient des termes allemands "Kleie und Kartoffeln" (soit K.K.), qui signifie "son et pommes de terre". PCDF. n.m.pl. Abréviation de "pauvres couillons/cons du front", se référant aux fantassins. Pétroleur. n.m. Surnom donné aux équipes de sapeurs spécialisés dans l’emploi des liquides enflammés et lance-flammes. Pigeon. n.m. Projectile d'artillerie. Pinard. n.m. Vin rouge. Pioupiou. n.m. Soldat de la période 1871-1914. Cette expression familière est abandonnée rapidement au profit du terme "poilu", plus conforme à la réalité de la guerre. Poilu. n.m. Soldat de la Grande Guerre. Les combattants ne sont pas surnommés ainsi en raison de l'impossibilité de se raser dans les tranchées. On croise le surnom "poilu" déjà au XIXe siècle, chez Balzac notamment. "Poilu", devenu synonyme de "soldat de 1914-1918", renvoie à la notion de courage viril. Rata. n.m. Plat servi aux soldats, équivalent au ragoût. Ce terme provient du mot "ratatouille", mais ne désigne pas tout à fait le même plat. Rosalie. n.f. Surnom de la baïonnette du fusil Lebel. Ce terme, qui compare la baïonnette à une femme, est surtout utilisé par les personnes à l'arrière, et en particulier par certains chansonniers. "Rosalie m’fait les doux yeux", dit La petite Tonkinoise, une chanson de l’époque. Seau à charbon. n.m. Projectile d'artillerie. Séchoirs. n.m.pl. Barbelés. Ce terme fait référence aux séchoirs à viande, utilisés pour déshydrater des morceaux de viande. La comparaison, terrible, témoigne de la dureté de ce conflit, dans lesquels les soldats s'assimilent, non sans un certain humour noir, à de la chair à canon. Singe. n.m. Viande en boîte de conserve, équivalent du "corned beef" américain. La qualité médiocre de la viande lui confère ce nom imagé. Totos. n.m.pl. Poux. Les poux font partie du quotidien des soldats pendant la Grande Guerre. Ils se logent dans les cheveux et les vêtements, rendant d'autant plus difficile la vie dans les tranchées. Tortue. n.f. Projectile d'artillerie. Valise diplomatique. n.f. Projectile d'artillerie. Ypérite. n.f. Surnom du gaz de combat asphyxiant mis au point en 1917 par l’Allemagne, et utilisé pour la première fois dans la région d’Ypres (Belgique) en juillet 1917. Aussi appelé gaz moutarde. Zin-zin. n.m. Projectile d'artillerie.
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Le Poilu et son vocabulaire au cours de la  1 ère  Guerre Mondiale
L'uniforme    du    soldat    français    n'avait    guère    évolué    depuis 1829,    en    août    1914,    les    fantassins portaient        encore        les        fameux pantalons     rouges     garance     et     une capote    gris    de    fer    bleutée,    fermant par   deux   rangées   de   boutons,   alors que   beaucoup   d'autres   pays   avaient adoptés   des   coloris   plus   discrets.   Le bas     du     pantalon     est     enserré     de guêtres        en        cuir        lacées.        Les brodequins   sont   en   cuir   à   semelles cloutées.     Le     ceinturon     porte     trois cartouchières   également   en   cuir,   plus une    baïonnette    dans    son    fourreau. Le    képi    de    modèle    1884    porte    un ruban     garance     et     bande     bleutée, recouvert   d'un   couvre-      képi   bleu   en campagne.         Le         havresac         est confectionné   en   toile   cirée   avec   une armature     en     bois     sur     lequel     est attaché   différents   outils   collectifs   ou individuels    et    le    tout    est    complété par   une   musette.   L'ensemble   pèse   en tout   près   de   30   kg   et   l'uniforme   est extrêmement visible sur le terrain. Au   début   du   conflit,   les   magasins   d'habillement   dévalisés,   font   face   à la   pénurie   de   draps   de   laine   en   fournissant   des   modèles   simplifiés de   képis   bleu   clairs   ou   gris   bleu   ainsi   que   des   pantalons   en   velours côtelé    marron    et    une    capote    à    simple    boutonnage.    Le    fusil    de dotation   de   l'armée   française   est   le   modèle   1886   dit   "Lebel"   adopté par   l'armée   française   en   1887.   De   calibre   8   mm,   il   peut   emporter jusqu'à dix cartouches.
Un   an   après   le   début   de   la   guerre, un   nouvel   uniforme   est   adopté   par   l'armée française.   De   couleur   bleu   clair   il   est   moins visible   que   le   premier   modèle.   La   capote   se ferme    croisé    ce    qui    protège    mieux    les soldats     et     les     guêtres     en     cuir     sont délaissées   au   profit   des   bandes   molletières de    2m60,    les    poches    de    ce    modèle    sont renforcées     pour     pouvoir     accueillir     des munitions   ou   d'autres   objets.   Appelé   "bleu horizon"     cet     uniforme     sera     généralisé qu'en 1916. Toutes    les    troupes    métropolitaines    sont dotées   de   cet   uniforme,   pour   les   troupes d'Afrique   en   revanche,   elles   perçoivent   un modèle   identique   mais   de   couleur   kaki,   se rapprochant    du    jaune    moutarde.    L'état- major      fait      alors      distribuer      700      000 cervelières   pour   la   protection   de   la   tête   des soldats.    Se    plaçant    en    dessous    du    képi, cette     protection     métallique     se     montre embarrassante   et   peu   efficace.   Le   casque Adrian     commencera     à     être     perçu     qu'à partir    de    septembre    1915    et    l'ensemble des poilus en sera tous équipés en 1916.
PETIT LEXIQUE DU POILU
Abeille. n.f. Balle de fusil. Terme faisant référence au bruit des projectiles dans leur course. Adjupète. n.m. Surnom donné à l'adjudant. Antidérapant. n.m. Synonyme argotique de vin rouge. Arbeit. n.m. Travail. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Artiflot. n.m. Surnom donné, principalement par les fantassins, aux artilleurs. Azor. n.m. Sac d'infanterie. Barbelé. n.m.pl. Fil de fer ou réseau de fils de fer hérissés de pointes coupantes. Dans un sens imagé, peut désigner un alcool fort de mauvaise qualité, type eau-de-vie. Barda. n.m. Équipement du soldat. Terme venant d'Algérie, où "barda"  renvoie à la charge d'un homme ou d'un mulet. Bébé. n.m. Projectile d'artillerie. Terme faisant référence à la taille du projectile, équivalente à celle d'un nourrisson. Bigor. n.m. Abréviation du nom "bigorneau", qui désigne les hommes de l’artillerie de marine. Boche. n.m.pl., adjectif. Désignation péjorative des Allemands par les Français. Ce terme serait une réduction du terme argotique "Alboche", désignant aussi les Allemands. Boîte aux lettres. n.f. Projectile d'artillerie. Bouteille. n.f. Projectile d'artillerie. Bouillon Kub. n.m. Projectile d'artillerie. Brot. n.m. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Charrette. n.f. Projectile d'artillerie. Chasse-bite. n.m. Déformation du terme argotique "chassebi", qui se réfère aux chasseurs à pied (fantassins). Ciblots. n.m.pl. Variante de "civelots", qui désigne les civils. Crapouillot. n.m. Surnom donné aux mortiers de tranchée et, par extension, à l’ensemble de leurs projectiles. Terme qui signifie à la base "petit crapaud". Dzin-dzin. n.m. Projectile d'artillerie. Enclume. n.f. Projectile d'artillerie. Escarpins. n.m.pl. Brodequins (chaussures de soldats). Terme ironique, évidemment. Feldgrau. n.m. Littéralement "gris de campagne" : couleur de l’uniforme allemand. Par extension, désigne le fantassin allemand. Terme allemand repris tel quel par des soldats français. Feuillées. n.m.pl. Latrines de campagne, généralement creusées dans la terre un peu à l’écart des tranchées principales. Fritz. n.m.pl., adjectif. Désignation péjorative des Allemands par les Français. Moins usité que le synonyme "Boche". Galonnard. n.m. Désigne un supérieur hiérarchique considéré comme plus attentif à ses galons et à ses décorations qu'à la vie de ses hommes. Gaspard. n.m. Rat. Ce terme proviendrait du patois lyonnais. Gourbi. n.m. Abri. Terme venant d'Afrique du Nord, où "gourbi" renvoie à une habitation de fortune ou en désordre. Gros cul. n.m. Tabac à pipe. Gros noir. n.m. Obus de gros calibre. Jus. n.m. Café. Lebel. n.m. Fusil qui équipe l'armée française. Le fusil Lebel a été conçu en 1886 et modifié en 1893. Sa longueur (1,80 m) rend son usage peu pratique dans les tranchées. Limace. n.f. Chemise, blouse. Nommée ainsi lorsqu'une chemise est si résistante et dure qu'elle râpe comme une lime. Marmite. n.f. Obus de gros calibre. Métro. n.m. Projectile d'artillerie. S'applique plus précisément aux obus de 310 mm allemands, qui produisent en vol un bruit semblable à celui d’une rame de métro. Mirabelle. n.f. Projectile d'artillerie. Moulin à café. n.m. Mitrailleuse. Terme faisant référence au bruit du moulin à café manuel. Museau de cochon. n.m. Masque à gaz. Musiciens. n.m.pl. Haricots secs. Ce terme évoque de façon poétique les bruits émanant de notre ventre après ingestion de cette nourriture. No man's land. n.m. Zone dévastée à l'avant des tranchées. Ce terme anglais fait sa première apparition en décembre 1914, dans un texte du correspondant de guerre britannique Ernest Swinton. Obusite. n.f. Qualifie les affections psychologiques faisant suite à l’expérience du bombardement. Equivalent anglais : "shell shock". Pain kaka. n.m. Pain de rationnement allemand, dont le surnom à la consonnance scatologique a été souvent raillé du côté français. Provient des termes allemands "Kleie und Kartoffeln" (soit K.K.), qui signifie "son et pommes de terre". PCDF. n.m.pl. Abréviation de "pauvres couillons/cons du front", se référant aux fantassins. Pétroleur. n.m. Surnom donné aux équipes de sapeurs spécialisés dans l’emploi des liquides enflammés et lance-flammes. Pigeon. n.m. Projectile d'artillerie. Pinard. n.m. Vin rouge. Pioupiou. n.m. Soldat de la période 1871-1914. Cette expression familière est abandonnée rapidement au profit du terme "poilu", plus conforme à la réalité de la guerre. Poilu. n.m. Soldat de la Grande Guerre. Les combattants ne sont pas surnommés ainsi en raison de l'impossibilité de se raser dans les tranchées. On croise le surnom "poilu" déjà au XIXe siècle, chez Balzac notamment. "Poilu", devenu synonyme de "soldat de 1914-1918", renvoie à la notion de courage viril. Rata. n.m. Plat servi aux soldats, équivalent au ragoût. Ce terme provient du mot "ratatouille", mais ne désigne pas tout à fait le même plat. Rosalie. n.f. Surnom de la baïonnette du fusil Lebel. Ce terme, qui compare la baïonnette à une femme, est surtout utilisé par les personnes à l'arrière, et en particulier par certains chansonniers. "Rosalie m’fait les doux yeux", dit La petite Tonkinoise, une chanson de l’époque. Seau à charbon. n.m. Projectile d'artillerie. Séchoirs. n.m.pl. Barbelés. Ce terme fait référence aux séchoirs à viande, utilisés pour déshydrater des morceaux de viande. La comparaison, terrible, témoigne de la dureté de ce conflit, dans lesquels les soldats s'assimilent, non sans un certain humour noir, à de la chair à canon. Singe. n.m. Viande en boîte de conserve, équivalent du "corned beef" américain. La qualité médiocre de la viande lui confère ce nom imagé. Totos. n.m.pl. Poux. Les poux font partie du quotidien des soldats pendant la Grande Guerre. Ils se logent dans les cheveux et les vêtements, rendant d'autant plus difficile la vie dans les tranchées. Tortue. n.f. Projectile d'artillerie. Valise diplomatique. n.f. Projectile d'artillerie. Ypérite. n.f. Surnom du gaz de combat asphyxiant mis au point en 1917 par l’Allemagne, et utilisé pour la première fois dans la région d’Ypres (Belgique) en juillet 1917. Aussi appelé gaz moutarde. Zin-zin. n.m. Projectile d'artillerie.