© CDHS - SAINT-CLEMENT - 2019
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Bienvenue sur l’Espace de…   « Joson et La Poux » La première Guerre Mondiale L’ENFANCE DE MES GRANDS-PARENTS BILAN DE LA 1ERE GUERRE MONDIALE LE RETOUR DES POILUS LE RETOUR DES POILUS LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LA MOBILISATION LA MOBILISATION L’ENFANCE DE MES GRANDS-PARENTS BILAN DE LA 1ERE GUERRE MONDIALE LE RETOUR DES POILUS LE RETOUR DES POILUS LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE CONFLIT DE LA GRANDE GUERRRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LE POILU ET SON VOCABULAIRE LA MOBILISATION LA MOBILISATION Page précédente Page précédente
L’Enfance de Valérie et de Joseph
En 1914, Joseph Renard a 10 ans, Sylvina ou plutôt, Valérie Barbier, a 5 ans.         Que se passe-t-il dans le monde ? Depuis  1905 , des rivalités animaient l’Europe : L’Allemagne ,   en   plein   essor   économique,   produisait   trop   de   marchandises,   il   lui   fallait   chercher   de   nouveaux   marchés,   afin   de   tout   écouler.   De   plus,   Guillaume   II,   le   Kaiser   (l’Empereur   de l’Allemagne) voulait élargir son empire. La Grande-Bretagne , elle,  s’inquiétait que l’on remette en question sa domination commerciale et coloniale sur le monde. Quant à la France , qui s’était fait prendre l’Alsace-Lorraine en 1871 par l’Allemagne, elle rêvait de reprendre son territoire. C’est dans cette ambiance tendue que des alliances s’organisent, l’Europe est divisée alors en deux blocs : d’un côté, la Triple Alliance, avec l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie, de l’autre, la Triple Entente, avec la France, la Russie et la Grande-Bretagne. En   1912   à   Sainte-Hélène,    les   habitants   de   la   commune   protestent   avec   la   dernière   énergie   contre   le   projet   de   construction   du   cimetière   de   l'hospice   d'Autrey   sur   leur   territoire,   lieu-dit   à La Tranchée d'Autrey. En septembre 1913, la Triple Alliance se consolide. Les militaires s’inquiètent de l’extension de la Serbie dans les Balkans, de la pression politique sur l’Autriche (l’Autriche est prête à entrer en guerre contre la Serbie, et l’Allemagne incite à se montrer intraitable envers la Serbie), de l’accord entre les flottes de la Grande-Bretagne et de la Russie pour bloquer les Allemands dans la mer des Balkans en cas de guerre. De plus, l’Allemagne et l’Autriche ne font pas totalement confiance à l’Italie en cas de conflit. La crise dans les Balkans… ou le feu mis à la poudrière Les Balkans sont une péninsule (une grande presqu’île) qui s’étend sur la Turquie d’Europe, la Yougoslavie, la Bulgarie, l’Albanie et la Grèce. La   crise   des   Balkans   a   débuté   en   1909,   à   l’époque   où   la   Serbie   voulait   son   indépendance   par   rapport   à   la   Bosnie-Herzégovine.   Pour   ce   faire,   la   Serbie   augmente   et   développe   son armement.   La   France,   l’Allemagne   et   la   Grande-Bretagne   interviennent   :   si   la   Serbie   abandonne   son   projet,   l’Autriche   lui   accordera   des   facilités   économiques.   Mais   la   Serbie   tient   à   sa liberté, elle sait qu’elle peut en plus compter sur la Russie en cas de besoin. Le conflit ne s’arrête pas là, il s’étend encore avec deux guerres. La première se déroule en 1912-1913  Les   Balkans   profitent   de   la   guerre   déclarée   entre   l’Italie   et   la   Turquie   pour   entrer   à   leur   tour   dans   un   conflit,   le   18   octobre   1912.   La   Bulgarie,   la   Serbie,   la   Grèce   et   le   Monténégro   déclarent la guerre à la Turquie, car ils veulent chasser les Turcs d’Europe. Seulement, les frontières entre les peuples ne sont pas très distinctes. En   effet,   dans   la   Turquie   d’Europe,   on   trouve   plus   d’une   vingtaine   de   peuples   différents   :   des   Turcs,   des   Grecs,   des   Bulgares,   des   Albanais,   …   et   parmi   les   Serbes,   on   trouve   des   Serbes,   des Bosniaques,   des   Monténégrins,   des   Russes,   des   Juifs,   des   Musulmans,   des   Arméniens,   des   Tziganes…   560   000   guerriers   des   Balkans   s’attaquent   aux   350   000   Turcs   de   Macédoine.   Après plus   de   7   mois   de   conflit,   la   guerre   se   termine   par   le   Traité   de   Londres,   signé   le   30   mai   1913.   Cet   armistice   est   imposé   par   les   grandes   puissances   européennes.   La   Turquie   laisse   aux vainqueurs la Crète et quelques autres territoires. Le 29 juin 1913, une seconde guerre éclate Cette   fois   ci   c'est   entre   les   Serbes   et   les   Bulgares,   autrefois   alliés.   Tous   deux   veulent   la   Macédoine.   Le   conflit   sera   de   plus   courte   durée,   puisqu’il   se   termine   le   10   août   1913.   Les   territoires que la Bulgarie avait conquis lors de la précédente guerre, seront restitués. Le 28 juin 1914, l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois en visite à Sarajevo (capitale de la Bosnie), avec sa femme, se fait assassiner à bout portant. Le meurtrier s’est expliqué en disant qu’il voulait venger les Serbes de la situation dans laquelle ils se trouvaient. L’assassinat de Sarajevo détruit l’équilibre péniblement maintenu en Europe.  Pour   bien   comprendre   les   causes   de   cet   attentat,   il   faut   se   rappeler   que   la      Bosnie   a   été   intégrée   en   1908   à   la   double   monarchie   austro-hongroise.   Elle   est   sous   la   dépendance   hongroise. Pourtant,   François   Ferdinand   a   l’intention   d’accorder   leur   autonomie   aux   peuples   slaves.   L’Autriche,   soutenue   par   l’Allemagne,   profite   de   ce   meurtre   pour   déclarer   la   guerre   à   la   Serbie (protégée par la Russie). Le samedi 1 er  août 1914, les parents de Joseph et de Valérie veillent sur leurs champs et sur leurs récoltes. Le temps est lourd, lent, sans vent et sans bruit, étouffant de chaleur et de vide. Soudain, c’est la rupture : les cloches sonnent, les roulements de tambour retentissent. Aussitôt, c’est la pagaille avec ses courses, ses cris, ses pleurs de femmes. Les couples se forment et s’embrassent, les voisins se rapprochent, se serrent. À Taintrux, Plainfaing, Sainte-Hélène, et partout en France, c’est la même scène.  A Rambervillers, Charles, Jean et le petit assistent à cette scène incroyable : « On vit des choses extraordinaires : des frères irréconciliables se réconcilièrent, des belles-mères avec leurs gendres ou belles-filles qui la veille encore se seraient giflées et arrachaient les cheveux échangèrent le baiser de paix, des voisins qui ne voisinaient plus reprirent les plus amicales relations. Vaches, taureaux et génisses se regroupent. Il n’y eut plus d’adversaires politiques, insultes, injures, haines, tout fut oublié ». Le premier effet de la guerre était d’accomplir un miracle, celui de la paix,  de la réconciliation entre des gens qui se méprisaient.
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 « Joson et La Poux » 

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En 1914, Joseph Renard a 10 ans, Sylvina ou plutôt, Valérie Barbier, a 5 ans.         Que se passe-t-il dans le monde ? Depuis  1905 , des rivalités animaient l’Europe : L’Allemagne , en plein essor économique, produisait trop de marchandises, il lui fallait chercher de nouveaux marchés, afin de tout écouler. De plus, Guillaume II, le Kaiser (l’Empereur de l’Allemagne) voulait élargir son empire. La Grande-Bretagne , elle,  s’inquiétait que l’on remette en question sa domination commerciale et coloniale sur le monde. Quant à la France , qui s’était fait prendre l’Alsace-Lorraine en 1871 par l’Allemagne, elle rêvait de reprendre son territoire. C’est dans cette ambiance tendue que des alliances s’organisent, l’Europe est divisée alors en deux blocs : d’un côté, la Triple Alliance, avec l’Allemagne, l’Autriche- Hongrie et l’Italie, de l’autre, la Triple Entente, avec la France, la Russie et la Grande-Bretagne. En 1912 à Sainte-Hélène,  les habitants de la commune protestent avec la dernière énergie contre le projet de construction du cimetière de l'hospice d'Autrey sur leur territoire, lieu-dit à La Tranchée d'Autrey. En septembre 1913, la Triple Alliance se consolide. Les militaires s’inquiètent de l’extension de la Serbie dans les Balkans, de la pression politique sur l’Autriche (l’Autriche est prête à entrer en guerre contre la Serbie, et l’Allemagne incite à se montrer intraitable envers la Serbie), de l’accord entre les flottes de la Grande-Bretagne et de la Russie pour bloquer les Allemands dans la mer des Balkans en cas de guerre. De plus, l’Allemagne et l’ Autriche ne font pas totalement confiance à l’Italie en cas de conflit. La crise dans les Balkans… ou le feu mis à la poudrière Les Balkans sont une péninsule (une grande presqu’île) qui s’étend sur la Turquie d’Europe, la Yougoslavie, la Bulgarie, l’Albanie et la Grèce. La crise des Balkans a débuté en 1909, à l’époque où la Serbie voulait son indépendance par rapport à la Bosnie- Herzégovine. Pour ce faire, la Serbie augmente et développe son armement. La France, l’Allemagne et la Grande- Bretagne interviennent : si la Serbie abandonne son projet, l’Autriche lui accordera des facilités économiques. Mais la Serbie tient à sa liberté, elle sait qu’elle peut en plus compter sur la Russie en cas de besoin. Le conflit ne s’arrête pas là, il s’étend encore avec deux guerres. La première se déroule en 1912-1913  Les Balkans profitent de la guerre déclarée entre l’Italie et la Turquie pour entrer à leur tour dans un conflit, l e 18 octobre 1912. La Bulgarie, la Serbie, la Grèce et le Monténégro déclarent la guerre à la Turquie, car ils veulent chasser les Turcs d’Europe. Seulement, les frontières entre  les peuples ne sont pas très distinctes. En effet, dans la Turquie d’Europe, on trouve plus d’une vingtaine de peuples différents : des Turcs, des Grecs, des Bulgares, des Albanais, … et parmi les Serbes, on trouve des Serbes, des Bosniaques, des Monténégrins, des Russes, des Juifs, des Musulmans, des Arméniens, des Tziganes… 560 000 guerriers des Balkans s’attaquent aux 350 000 Turcs de Macédoine. Après plus de 7 mois de conflit, la guerre se  termine par le Traité de Londres, signé le 30 mai 1913. Cet armistice est imposé par les grandes puissances européennes. La Turquie laisse aux vainqueurs la Crète et quelques autres territoires. Le 29 juin 1913, une seconde guerre éclate Cette fois ci c'est entre les Serbes et les Bulgares, autrefois alliés. Tous deux veulent la Macédoine. Le conflit sera de  plus courte durée, puisqu’il se termine le 10 août 1913. Les territoires que la Bulgarie avait conquis lors de la précédente guerre, seront restitués. Le 28 juin 1914, l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois en visite à Sarajevo (capitale de la Bosnie), avec sa femme, se fait assassiner à bout portant. Le meurtrier s’est expliqué en disant qu’il voulait venger les Serbes de la situation dans laquelle ils se trouvaient. L’assassinat de Sarajevo détruit l’équilibre péniblement maintenu en Europe.  Pour bien comprendre les causes de cet attentat, il faut se rappeler que la  Bosnie a été intégrée en 1908 à la double monarchie austro-hongroise. Elle est sous la dépendance hongroise. Pourtant, François Ferdinand a l’intention d’accorder leur autonomie aux peuples slaves. L’Autriche, soutenue par l’Allemagne, profite de ce meurtre pour déclarer la guerre à la Serbie (protégée par la Russie). Le samedi 1 er  août 1914, les parents de Joseph et de Valérie veillent sur leurs champs et sur leurs récoltes. Le temps est lourd, lent, sans vent et sans bruit, étouffant de chaleur et de vide. Soudain, c’est la rupture : les cloches sonnent, les roulements de tambour retentissent. Aussitôt, c ’est la pagaille avec ses courses, ses cris, ses pleurs de femmes. Les couples se forment et s’embrassent, les voisins se rapprochent, se serrent. À Taintrux, Plainfaing, Sainte-Hélène, et partout en France, c’est la même scène.  A Rambervillers, Charles, Jean et le petit assistent  à cette scène incroyable : « On vit des choses extraordinaires : des frères irréconciliables se réconcilièrent, des belles-mères avec leurs gendres ou  belles-filles qui la veille encore se seraient giflées et arrachaient les cheveux échangèrent le baiser de paix, des voisins qui ne voisinaient plus reprirent les plus amicales relations. Vaches, taureaux et génisses se regroupent. Il n’y eut plus d’adversaires politiques, insultes, injures, haines, tout fut oublié ». Le premier effet de la guerre était d’accomplir un miracle, celui de la paix,  de la réconciliation entre des gens qui se méprisaient.
La 1 ère  Guerre Mondiale
L’Enfance de Valérie et de Joseph