© CDHS - SAINT-CLEMENT - 2019
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sur l’Espace de…
« Joson et La Poux »
Joseph Renard
K.G.
Matricule 62085
Les
désastres
de
l'année
1940
avaient
laissé
aux
mains
de
l'Allemagne
des
prisonniers
;
ils
étaient
environ
1
500
000
à
avoir
été
mis
au
travail
au
cours
de
l'hiver
1940-1941.
Il
en
restait
940
000
en
1944.
Les
prisonniers
travaillaient dans des fermes, le tiers dans des mines et des usines, y compris dans celles du matériel de guerre.
Ajoutons
environ
37
000
prisonniers
moururent
en
Allemagne
:
près
de
la
moitié
furent
tués
en
1944
et
1945,
victimes à la fois des bombardements alliés, des épidémies et de la malnutrition.
Joson
prisonnier
eut
faim.
Le
menu
ordinaire
était
maigre,
à
base
de
soupes
assez
claires
où
nageaient
des
rutabagas et des soupçons de morceaux de viande. Il lui est arrivé de manger du savon…
Les « colis familiaux » étaient vraiment les bienvenus mais leur périodicité était strictement réglementée.
Après
la
faim,
Joson
prisonnier
redoutait,
le
froid
.Par-dessus
tout,
peut-être,
il
souffrit
d'une
grande
solitude
affective,
d'un
déracinement
de
plus
en
plus
difficile
à
supporter
au
fil
des
mois
à
peine
tempéré
par
les
deux
lettres pas une de plus que Joson prisonnier pouvait recevoir chaque mois.
Parfois
encore,
certains
prisonniers
tentaient
la
belle
:
on
compte
environ
71
000
évasions
réussies
de
1941
à
1944.
Les
Allemands
avaient
prévu
de
nombreuses
parades,
assurés
qu’ils
avaient
un
grand
nombre
de
prisonniers
de
guerre
à
gérer.
Peut-être
seulement
n’avaient-ils
pas
prévu
l’incroyable
audace
des
prisonniers
qui
tentaient
la
“belle”
et
dans
ce
domaine
ils
furent
dépassés.
Aussi
pour
dissuader
les
récidivistes,
ils
créèrent
le
fameux
camp
de RAWA RUSKA qui se situait au-delà de la frontière RUSSE.
Bien
d’autres
camps
de
représailles
voir
même
disciplinaires
étaient
répartis
sur
toute
l’Allemagne,
citons
par
exemple
FISCHBACH,
réputé
pour
ses
travaux
forcés
ou
IENA
dont
les
détenus
étaient
employés
dans
l’usine
ZEISS, ces deux camps parmi tant d’autres étaient réservés aux réfractaires et aux évadés récidivistes.