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Bienvenue
sur l’Espace de…
« Joson et La Poux »
Arbeit Kommando
C456 TÜZEN
Départ vers le lieu de travail… Tüzen
Pour
employer
les
prisonniers
c’était
simple,
partout,
où
la
main-d’œuvre
allemande
était
mobilisée,
il
fallait
la
remplacer.
L’industrie
avait
de
grand
besoin
de
production,
voirie
routes
et
autoroutes
devaient
être
entretenues,
afin
d’assurer
le
ravitaillement
et
le
passage
des
troupes
et
du
matériel.
Bûcherons,
maçons
et
tout
travailleur
du
bâtiment
étaient
nécessaire,
et
encore
plus
par
la
suite,
pour
le
déblayement
et
la
reconstruction.
Les
artisans
n’étaient
pas
oubliés,
selon
les
corps
de
métiers,
les spécialistes ne manquaient pas.
Mais la plus importante main-d’œuvre allait à l’agriculture
afin d’assurer le ravitaillement des troupes et de la
population.
Nombreux étaient ceux, comme Joson, qui se disaient
agriculteurs, et pour cause, c’était l’endroit où les risques
de famine étaient le moins important. Les grandes
fermes employaient de gros contingents de prisonniers,
quant aux petites, qui étaient les plus nombreuses, les
deux bras du patron faisaient encore plus défaut, il fallait
donc impérativement les remplacer. Les camarades
cultivateurs furent en grand nombre affectés dans ces
fermes, et ils remplacèrent facilement, par leurs
connaissances et l’amour de la terre, l’homme manquant.
Hélas ils ne se rendaient pas toujours compte qu’ils
produisaient pour le Reich.
En décembre 1941, Joson va être embarqué vers un lieu de
travail. On demande bien surtout des agriculteurs, car la plupart du
travail est destiné aux travaux agricoles. Mais tous les P.G. se disent
volontiers cultivateurs, dans leur désir de sortir du camp et
d’échapper aux affres de la faim qui règne toujours en maitresse.
Épuisé,
accueilli
par
des
gardiens
durs
et
brutaux,
Joson
n’a
qu’une
seule
envie
:
partir
pour
un
lieu
de
travail,
de
préférence
dans
une
ferme…
il
fait
partie
d’un
convoi
vers
Tüzen,
proche
des
communes
de
Passée
et
poischendorf.
Ensuite
les
autorités
lui
remettre
un
laissez-passer
pour
se
déplacer
aux
alentours
de
la
ferme
de
la
ferme.
Joson fut affecté administrativement dans un premier temps au
Stalag II E afin de rejoindre l’Arbeit Kommando C456 à Tûzen
dans une ferme.
Et le temps passe...
«
Que
fallait-il
faire
:
s'évader
?
On
nous
disait
au
stalag
que
la
paix
serait
bientôt
signée
avec
le
gouvernement
français
(Vichy)
et
que
nos
peuples
seraient unis. Preuves à l'appui, journaux radio....
P
uis
plus
tard
les
temps
ont
changé,
le
vent
a
tourné
et
le
bruit
se
répandait que nous serions bientôt libérés....
Et
le
temps
passait....
Les
besoins
étaient
moindres
si
l'on
peut
dire
et
j'ai
pu
envoyer
quelques
marks
de
prisonniers
par
mandat
à
Valérie
qui a pu les échanger contre des francs de l'État Français.
Il y avait également une prisonnière Ukrainienne qui travaillait
dans cette ferme.
Avec ses camarades, Joson était aussi attentif aux nouvelles, car pas
de radio, et dès que les Autrichiens faisaient grise mine, sans le faire
paraître, Joson disait que les choses allaient probablement bien pour
lui.
Et la vie se rythmait avec les saisons et ses travaux des champs ou
dans les étables en hiver. Joson faisait également du bois, la neige
recouvrait tout pendant quatre mois.